→ CINÉMA

LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES

Un conte d'une rare beauté

A PARTIR DU 6 MARS 2025

• EN SALLES EN SUISSE ALÉMANIQUE



Un film d'animation de Michel Hazanavicius (France, 2024, 81')

Avec les voix de Dominique Blanc (la bûcheronne), Grégory Gadebois, Denis Podalydès (Gueule Cassée), Jean-Louis Trintignant (en voix off)



vintage Un cadeau du train03 plusprecieusedesmarchandisesLes chasseurs de Sans-coeurs rôdent près de la voie de chemin de fer
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«... les jours suivants, pauvre bûcheron tout comme pauvre bûcheronne ne ressentirent plus le poids des temps, ni la faim, ni la misère, ni la tristesse de leur condition. Le monde leur parût léger et sût malgré la guerre, ou grâce à elle, grâce à cette guerre qui leur avait fait don de la plus précieuse des marchandises...»

 

 


Au départ, il y a un conte d'une centaine de pages, écrit par Jean-Claude Grumberg et publié au Seuil en 2019, dans une collection dirigée par Maurice Olender (passé par Zurich il y a longtemps). Un conte d'une rare beauté. Et bouleversant.

L'HISTOIRE
Il était une fois, dans un grand bois, un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne.
Le froid, la faim, la misère, et partout autour d´eux la guerre, leur rendaient la vie bien difficile.
Un jour, pauvre bûcheronne recueille un bébé. Un bébé jeté d’un des nombreux trains qui
traversent sans cesse leur bois.
Protégée quoi qu’il en coûte, ce bébé, cette petite marchandise va bouleverser la vie de cette
femme, de son mari et de tous ceux qui vont croiser son destin, jusqu’à l’homme qui l’a jeté du train.
Leur histoire va révéler le pire comme le meilleur du cœur des hommes.

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Michel Hazanavicius («OS 117», «The Artist») l'adapte au cinéma et choisit d'en faire un film d'animation.

UNE VOIX
Imaginez la belle voix de Jean-Louis Trintignant, venant des ténèbres. C'est sa voix qui nous accompagne tout au long du récit.

UNE VOIE
Ces trains, chargés de vies, qui passent, ce ne sont pas n'importe lesquels. La voie de chemin de fer qui traverse les sombres forêts polonaises mène aux camps de la mort. C'est le long de cette voie que la petite marchandise, emballée avec amour dans un châle de prière précieux, est jetée par son père, dans un grand élan ... d'espoir.   

DES JUSTES
L'enfant est recueillie, chérie, sauvée par une humble femme qui voit en elle un cadeau de Dieu et du train. Mais la bûcheronne doit d'abord affronter l'ire de son mari qui rejette cette enfant, fille de Sans-Cœurs. Ce sont les battements du cœur du bébé et eux seuls qui le font changer d'avis. Face à la méchanceté ambiante, ils décuplent la force de l'attachement. Et le conte devient alors non seulement une magnifique histoire d'amour mais aussi un terrible récit de sang et d'héroisme.
Sur leur chemin, la femme et le bébé, rencontrent des Justes, prêts à les aider, au prix même de leur vie.

Le film est à la fois sobre dans le dessin, et épuré dans le récit. Fort dans l'émotion qui s'en dégage et puissant dans le message qu'il véhicule. Il y est question de la Shoah sans la nommer. Mais surtout d'un universel combat contre l'horreur et vers la lumière et la vie.

SCZ Février 2025