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HISTOIRES DE LITS

En quatre siècles

DU 3 DÉCEMBRE 2020 AU 4 AVRIL 2021

• MUSÉE NATIONAL



Landesmuseum Zürich
Museumsstrasse 2
8001 Zurich
www.landesmuseum.ch


vintageLit conjugal de 1767 -
La mariée apporte en dot le lit double et l’armoire à linge. Les meubles sont ornés d’un riche décor peint inspiré de l’art populaire local, où figurent dictions et inscriptions pieuses.

Copyright: Musée national suisse

 Visite virtuelle

Les conseils d'Aux arts etc.:
.Ethnologie de la chambre à coucher, Pascal Dibie
.Histoire de chambres, Michelle Perrot

 


Communiqué:

Nous passons un tiers de notre vie au lit. Le meuble le plus important de l’humanité est riche d’une longue histoire. Une visite à travers la chambre à coucher des XVIIe, XVIIIe, XIXe et XXe siècles montre l’évolution des lits et de la literie, mais aussi un aperçu de la vie en société.
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UN TIERS DE NOTRE VIE
Nous passons un tiers de notre vie au lit et aucun meuble ne tient une place comparable dans notre existence. Nous naissons dans un lit, nous mourons dans un lit, nous y aimons et nous y reprenons des forces après avoir été malade. S’il sert le plus souvent à dormir, nous nous y allongeons aussi pour nous abandonner à la rêverie, écouter de la musique ou lire.

LIEU INTIME OU LIEU DE MANIFESTATION DU POUVOIR
De nos jours, le lit et la chambre à coucher sont considérés comme faisant partie de notre intimité. L’entrée dans la pièce est très souvent interdite à nos invités, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Au XVIIe siècle, Louis XIV, roi de France, avait fait de sa chambre à coucher le symbole de sa puissance. Le Roi-Soleil se levait en présence de «gens de qualité» et son coucher était lui aussi public. Nombre de princes européens copièrent les us et coutumes de la cour du roi de France si bien que la chambre à coucher exprima bientôt le statut social. Ce fut également le cas en Suisse.

DE LA PUDEUR
La chambre à coucher redevient privative au XIXe siècle. Les avancées hygiénistes modifient aussi le rapport de l’homme à sa couche. La vermine et les mauvaises odeurs, considérées pendant des siècles comme inéluctables, sont maintenant sur la sellette: on voit les lits à une place remplacer les couches à plusieurs, le métal se substituer au bois et le faste céder la place à la fonctionnalité. La pudeur s’installe; on ne dort plus à plusieurs, mais seul et habillé.