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C'ÉTAIT LA PREMIÈRE RENCONTRE

jonone1 280Distance... mais présence!

jonone2 280Le public arrive tout doucement... oui, il est là. La salle sera «pleine»...

jonone3 280Photos: Andrea Peterhans de la librairie mille et deux feuilles
Lesung Rinny Gremaud3 280


LES SALLES ROUVRENT...
LA PREMIÈRE LECTURE DE LA LITERATURHAUS DANS L'APOTHEKE...

Texte: Sandrine Charlot


La Literaturhaus s'installe pour trois semaines dans un magasin vide au coin de Limmatquai/Marktgasse. 

Tous les jours, des maisons d'édition et des lectures occupent le lieu. A doses homéopathiques ou pas. En savoir plus sur l'Apotheke

Le 9 juin avait lieu la rencontre avec Rinny Gremaud dans le cadre de Ces voisines inconnues pour le livre: Un monde en toc.
Lecture en allemand: Isabelle Vonlanthen
Modération en français: Sandrine Charot Zinsli

En savoir plus sur la lecture


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Nous ne savions pas si le public serait au rendez-vous de cette première lecture de l'après-confinement à la Literaturhaus. Celle-ci a eu la jolie idée d'ouvrir une dépendance provisoire donnant directement sur la rue. Cette pharmacie littéraire existe pendant 3 semaines, c'est à dire jusqu'au 28 juin 2020. Mais la salle finalement était pleine, pleine en conformité avec les dispositions sanitaires actuelles.

La très belle mise en scène de l'espace nous permet d'être à l'aise dans ce petit lieu avec ses grandes baies vitrées. Toutes les personnes présentes sont heureuses d'être là. Souvent, c'est leur première «sortie».

Le livre de Rinny Gremaud «Un monde en toc», paru chez Fiction & Cie en français, sort en allemand sous le titre «Verkaufte Welt» aux éditions Bücherlese, dans une très bonne traduction d'Andrea Spingler.
L'auteure est émue, lorsqu'Isabelle Vonlanthen lit un passage en allemand. C'est la première fois qu'elle entend son texte traduit.

La rencontre très vivante fait la part belle à la discussion. Rinny Gremaud qui, après avoir travaillé pour «Le temps», est actuellement journaliste à la RTS, a la parole facile. Et le public est heureux de pouvoir s'exprimer.

Partant à la recherche de la «mallification» du monde (joli néologisme qui montre bien que le phénomène n'est pas vraiment positif...), elle montre l'enlaidissment de nos villes et la redéfinition de ce qu'est un centre urbain. Sa curiosité nous mène sur plusieurs continents, avec toujours un mélange de reportage journalistique qui ne craint pas les chiffres, de portraits très parlants mais aussi de remarques personnelles voire intimes sur sa relation au voyage - qu'elle vit comme une expérience physique forte, mais pas forcément agréable.

Le mall, ce centre commercial qui se mesure en stades de football et non en mètres carrés, s'adjoint des activités ludiques. Le parc d'attraction qui collectionne les superlatifs influence le flux des visiteurs-clients tout autant que  l'éventail des enseignes proposées. 

Ce journal-reportage est aussi un livre sur l'ennui et sur la solitude et peut-être une quête intime, parfois difficile à formuler. Seul hic à la soirée, la retransmission en direct sur la chaîne youtube de la Literaturhaus ne fonctionne pas. Mais nous réfléchirons à l'avenir à ce genre de formules - étant donné l'intérêt manifesté - notamment par les lecteurs d'Aux arts etc. pour cette proposition.

A suivre...

SCZ _ 16/06/2020