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CHRONIQUES BERNOISES

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UN CONDENSÉ D'EXPÉRIENCES ET UNE LANGUE PRÉCISE ET DRÔLE

Questions: Sandrine Charlot Zinsli


Le livre sort le 12 décembre 2020 aux éditions Glyphes (ISBN/EAN 978-2-35815-290-7)

200 pages

Il est possible de le commander dans toutes les librairies. 

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Nous sommes heureuses d'apprendre que le Bund a consacré un article au livre dans son édition du samedi 19 décembre 2020: ici


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SCZ: COMMENT SONT NÉES CES CHRONIQUES?

VV: Ces textes sont nés d’une proposition de Christine Werlé, ma rédactrice en chef au «Courrier de Berne», à tous les rédacteurs. C’est elle qui a eu l’idée d’une chronique mensuelle sur nos expériences de «francophone à Berne». La première, qui figure en tête du manuscrit, est parue en janvier 2013. Le sujet m’a inspirée et j’ai pris plaisir à continuer, encouragée par quelques lecteurs fans.


SCZ: SE NOURRISSENT-ELLES D'ÉVÉNEMENTS QUE VOUS AVEZ TOUS VÉCUS?

VV: Non, je ne les ai pas tous vécus ainsi que je le raconte. J’ai beaucoup de mal à rapporter une anecdote sans exagérer un peu. Et puis, il est dans mon caractère de vouloir faire rire, histoire de dire ne nous prenons pas trop au sérieux. Enfin, il faut quand même harponner mon lecteur et créer pour cela une chute. Disons que je me suis parfois nourrie de ressentis personnels ainsi que de récits rapportés par mon entourage. J’ai veillé à brouiller les pistes quand c’était nécessaire. Parfois, j’ai juste transposé une anecdote dans un autre contexte ou alors condensé trois expériences en une ou bien inventé une autre fin. Mais certaines sont vraies de bout en bout, comme celle intitulée «Rachida et moi» par exemple.

SCZ: LE TON EST PARFOIS IMPERTINENT MAIS TOUJOURS TENDRE. Qu'est-il important pour vous qu'il transparaisse de ces textes?

VV: Si j’ose ainsi me mettre en scène, ce n’est pas par égocentrisme, mais bien parce que, en adepte de l’understatement, je préfère me moquer de moi-même que des autres. S’il est vrai que ces textes relèvent parfois de l’autofiction, je voulais néanmoins transmettre une impression générale sur mon pays d’accueil. On vit bien, l’ordre règne, mais les relations manquent parfois d’un peu de chaleur. C’est sûrement une résultante du climat, marqué par le relief alpin. Il me semble d’ailleurs que les jeunes générations se montrent plus expansives. Peut-être est-ce dû au réchauffement climatique ? (rires)

SCZ: Après 30 ans passés à Berne, ÊTES-VOUS DEVENUE BERNOISE?

VV: J’aime beaucoup ma ville et je ne voudrais pas changer pour Zurich ou Genève. Le rythme ici est resté humain, les gens sont proches de la nature et j’apprécie le bon sens des habitants, leur conscience politique très aigue. Je ne voudrais pas non plus revenir en France même si, comme je le mentionne dans mes chroniques, la spontanéité des échanges me manque.

SCZ: À QUI S'ADRESSE CE LIVRE?

VV: A tout le monde. Aux Suisses alémaniques comme aux Romands. Si Eric Martini, l’éditeur parisien qui prend le risque de me publier en cette période incertaine, estime que mes chroniques peuvent aussi intéresser quelques Français, je ne peux que m’en réjouir avec lui.

ET NOUS AUSSI!

(SCZ/VV_24/11/2020)