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QUESTIONS À ISABELLE VONLANTHEN

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Avantages et désavantages d'un festival en ligne: Plus de public, et du public venu de partout! Mais moins de relations humaines, tout ce qui se passe entre les lectures et qui est si essentiel!

Un festival avec des voix diverses, intéressantes à écouter l'une après l'autre, mais aussi en dialogues!

 

 

 


LE FESTIVAL DE LITTÉRATURE EST DÉDIÉ CETTE ANNÉE À L'EUROPE DU SUD-EST...

Texte: Sandrine Charlot Zinsli


Plus d'infos dans notre agenda: ici et dans le flyer

Et sur le site de la Literaturhaus: www.literaturhaus.ch

Les auteur-e-s viennent de Sarajevo, Ljubljana, Belgrade, Tirana, Berlin, Vienne etc. Il y a des lectures, des discussions, du hiphop.

Tout est retransmis en direct.

AVEC: Lana Bastašić, Alida Bremer, Zora del Buono, Lidija Dimkovska, Marko Dinić, Frenkie, Drago Jančar, Melinda Nadj Abonji, Damir Ovčina, Dragica Rajčić Holzner, Ivan Ramljak, Karl Rühmann, Alexander Sitzmann, Ivana Sajko, Dragan Velikić, Mirjana und Klaus Wittmann, Ivna Žic


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(Pour l'allemand, lire plus bas)

Depuis quelques années la Literaturhaus ZH organise un festival dédié à un pays ou une région. Après l’Inde ou encore l’Afrique du Sud, le festival se consacre cette année aux écrivains du sud-est de l’Europe.

Nous avons posé quelques questions à Isabelle Vonlanthen (IV) de la Literaturhaus qui en assure la programmation.

SCZ: Comment choisit-on les interlocuteurs et les auteurs d'un tel festival pour qu’ils représentent au mieux les différentes voix d'une région?

IV: La sélection se fait au cours d’un long processus: nous échangeons avec toutes sortes de partenaires, des traducteurs et des traductrices, des maisons d’édition, de bons connaisseurs de ces pays. Puis suit une période intense de lectures pendant laquelle nous prenons connaissance des voix  diverses qui existent et nous nous plongeons littéralement dans leurs livres. Ce n’est qu’ensuite que peuvent se cristalliser des dialogues ou des liens entre auteur-e-s. Finalement, il s’agit de trouver une sélection de voix aussi vaste que diversifiée et qui nous ont toutes convaincues par leur qualité littéraire.

SZ: Quelles sont les spécificités de cette édition? Quel rôle y joue la pandémie? La situation présente-t-elle aussi quelques avantages ou n'apporte-t-elle que des difficultés supplémentaires?

IV: D’abord, ce qui est spécifique, c’est que pour la première fois, les auteur-e-s et les artistes ne peuvent pas voyager! Si bien que les moments d’échanges si nombreux entre les uns et les autres ou avec le public ne peuvent pas avoir lieu. Or ceux-ci représentent en temps normal l’un des moments phares du festival. Et puis il n’y aura pas de public en salle ni dans l’enceinte de la Literaturhaus, et donc pas de regards intéressés, vifs, pleins d’attente, ni de brouhaha du public venant de la salle...
Pendant la préparation, nous avons été confrontées à de nouveaux problèmes, souvent d’ordre technique. Mais l’avantage, c’est qu’un festival en ligne touche beaucoup plus de monde, et que les personnes intéressées peuvent assister aux rencontres de Vienne, Ljubljana, Sarajevo etc.

SCZ : Y-a-t-il des manifestations ou rencontres que tu nous conseilles encore plus fortement que les autres?

IV: C’est une question difficile, je me réjouis de chacune des manifestations, de chacune des rencontres entre auteur-e-s! J’attends avec impatience par exemple la discussion entre Mirjana et Klaus Wittmann, qui traduisent ensemble depuis plusieurs décennies, et l’auteur et traducteur Karl Rühmann. Ils s’entretiendront sur le travail en tandem, mais aussi sur l’évolution de la perception de la littérature du Sud-Est de l’Europe dans l’espace germanophone.
Ou encore la discussion avec Luljeta Lleshanaku et Elvira Dones – une auteure est restée en Albanie malgré des conditions difficiles et l’autre a quitté très jeune son pays natal et vit depuis en Suisse. Et puis, et puis, et puis…

Publié le 22/02/2021
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Und auf Deutsch: Fragen an Isabelle Vonlanthen