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LE VAILLANT PETIT TAILLEUR

jonone1 280Le petit tailleur court dans la chapelle, le sanglier le suit... mal lui en prend! Car le voilà enfermé...
Photo tirée du livre «Das tapfere Schneiderlein», illustré par Herbert Leupin et retrouvé dans notre bibliothèque.jonone2 280Tom Tafel en sanglier ...
Tailleur echelle et dans la chapelle...jonone3 280Diverses atmosphères mélodiques... Isabel Neligan et Ioana Geangalau-Donoukaras
tailleur1
Tous les musiciens dans l'ombre, la princesse dans la lumière...
Tailleur princesse 280
La princesse se dédouble... Sabine Poyé Morel et Tom Tafel
tailleur roi
Lorsque le roi apparaît, les cuivres résonnent et la scène rosit de plaisir ou d'irritation. Heinz Saurer sonne l'arrivée du roi ou de ses gardes...
(Photos tirées de la vidéo)

Tailleur livre 2
...............................................................FIN!

LE CONTE INTERPRÉTÉ TOUT EN COULEURS PAR LES MUSICIENS DE LA TONHALLE

Texte: Sandrine Charlot Zinsli


Pour écouter mais aussi regarder ce conte enregistré à la Tonhalle à Zurich en avril 2021: https://www.youtube.com/watch?v=2_QDMrJk9jE&t=12s

35 minutes d'exploits d'un petit homme à la fois héroïque, malicieux et horriblement orgueilleux, merveilleusement mis en musique...

Avec:
Sabine Poyé Morel: flûte traversière - piccolo
Michael Reid: clarinette
Matthias Rácz: basson
Heinz Saurer: trompette
Klaus Schwärzler: timbales
Andreas Berger: batterie
Isabel Neligan: violon
Ioana Geangalau-Donoukaras: violoncelle
Hendrik Heilmann: piano

Récitant: Tom Tafel - en allemand


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IL ÉTAIT UNE FOIS...

UN VAILLANT PETIT TAILLEUR
Le conte populaire du petit tailleur, qui n'avait peur de pas grand chose et une assez haute opinion de lui-même, a été recueilli et mis en forme par les frères Grimm, mais aussi mis en musique en 1937 par Tibor Harsányi. Le compositeur français d'origine hongroise en a fait une adaptation toute en vigueur et en fantaisie. Les musiciens de la Tonhalle ont enregistré ce morceau pour sept instruments et percussions mais aussi un récitant. 

Pour la violoniste Isabel Neligan,  «l’Orchestre de la Tonhalle l’a produit et mis à disposition de tous pour combler un peu l’annulation de maintes représentations pour enfants cette année».

Le film n'est pas long, à peine 35 minutes et pourtant le parcours initiatique est tumultueux et plein de rebondissements: l'on y croise un sanglier farouche, une méchante licorne, des géants un peu écervelés, une forêt forcément mystérieuse et un roi ayant une fille à marier.

SEPT D'UN COUP!
Un matin, après avoir vaincu sept mouches d'un seul coup, (Isabel Neligan les fait joyeusement sortir de son violon, elles tourbillonnent et tous les musiciens se transforment en essaim!), le petit tailleur, sans doute un peu étonné lui-même de son exploit, décide d'en informer le monde entier. Choisissant une formule choc (ellipse ou même sorte de slogan publicitaire) - «Sept d'un coup/Sieben auf einen Streich» - il la brode sur sur sa ceinture, puis, satisfait de lui, il quitte son atelier et part découvrir le vaste pays.

DÉJOUER LES PIÈGES ET SE BATTRE PAR LA RUSE ET LES MOTS
Parvenu au château du roi d'un royaume lointain, le petit tailleur est mis à l’épreuve: pour obtenir la moitié des terres du royaume et la main de la princesse (on ne sait pas s'il s'agit de la gauche ou de la droite, ni ce qu'en pense la princesse, mais on le saura bientôt), il doit vaincre les sangliers, la licorne, les géants! 
Comme c'est un conte, le petit tailleur triomphe et obtient la main de la fille du roi, mais attention, pas son cœur. Et cela a beau être un conte, cela finit un peu en demi-teintes...

Toujours est-il que, par sa malice, sa capacité d'expression et de ruse, le petit tailleur déjoue bien des pièges. Est-il sympathique? C'est à voir. Est-il courageux? En tout cas, sa hardiesse se conjugue à une bonne dose de chance et de bon sens. Est-il un héros? Une sorte de...

MISE EN MUSIQUE ET EN IMAGES
Tom Tafel, le récitant, fait un travail fantastique. Son texte et son jeu s'accordent avec les instruments des musiciens, les changements  d'atmosphères et de mélodies se succèdent. C'est à la fois simple et étonnamment évocateur. Il est le sanglier et la licorne, la princesse et le petit tailleur. Il enchaîne les personnages et nous entraîne à les suivre.

Tout comme les musiciens qui se présentent de façon sympathique au début (à leurs accents, on remarque combien l'Orchestre de la Tonhalle est international, à l'image de l’École de Paris dont Harsányi faisait partie durant l’Entre-deux guerres avec d’autres jeunes compositeurs étrangers): la clarinette jouée par Mike sera la licorne, Heinz et sa trompette auront la tâche d'interprêter le roi, ses gardes et l'idée de cour. La flûte traversière sera très présente au moment des rêves, des songes et du sommeil du petit tailleur, Matthias nous fera entendre le sanglier labourant la forêt de ses sabots. (On a peut-être un petit faible pour le sanglier qui nous dit au début qu'il ne s'est ni lavé ni rasé).

L'interprétation est si juste qu'elle déclenche notre propre machine à images. Alors inutile de s'apesantir, il vous suffit d'enfiler votre maillot à remonter le temps et d'écouter! Le lien est ci-contre.

SCZ _ 09/05/2021