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CULTURE CIRCULAIRE?

jonone2 280Récupérer les livresjonone3 280Les transporter, puis les trier, les lister

Livres 4Les proposer... à de nouveaux lecteurs et lectrices...


DES LIVRES QUI CHANGENT DE MAINS

Texte: Sandrine Charlot Zinsli


En savoir plus: ici

Il nous en reste encore quelques cartons!

 

Vous pouvez encore nous écrire et en choisir jusqu'au 10 février 2022.

Ensuite, les livres quitteront Zurich pour de nouvelles aventures... ailleurs... .


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DES LIVRES D'OCCASION RECUEILLIS
En septembre, nous avons recueilli  des livres... plusieurs cartons! Et puis encore quelques autres caisses d'une autre source, des livres plus classiques cette fois, reliés. Et des livres jeunesse...
Bref nous nous sommes retrouvés avec quasiment 1000 livres. Nous les avons triés, listés, proposés. Pas tous, mais presque. Plus de huit cents d'entre eux.

Quelques lectrices et lecteurs ont été intéressés, quelques organisations aussi. Nous avons fait des envois qui sont partis à St.Gall, à Winterthur, à Neuchâtel. Plusieurs autres cartons sont ainsi partis en début de semaine pour constituer un fonds de bibliothèque d'une prison de la région de Zurich.

ENCORE QUELQUES-UNS
Il nous en reste deux trois centaines. Moins d'un tiers. Nous avons réussi notre pari. Ces livres n'ont pas encore été transformés en cartons à pizzas! Mieux, ils sont arrivés entre les mains de lecteurs qui les ont choisis.
Sans le virus, nous aurions organisé  un apéro entre tous ces lectrices et lecteurs (sauf ceux qui doivent encore rester quelques temps derrière les barreaux!)...
Nous aurions proposé des phrases, peut-être même vendu certaines d'entre elles à la criée, échangé des avis et des conseils. Mais le virus est encore là... 

Parmi les phrases que nous aurions lues, il y aurait par exemple:

«Je sais qu'en racontant ici l'histoire de Wade, je rapporte aussi la mienne, et que ce récit est le petit drapeau sanglant que j'agite à mon tour, un lambeau de mon âme qui flotte au vent d'un crépuscule d'hiver, et que ce que j'écris pourrait en paraître trop particulier, trop personnel et du coup marginal. Mais nos histoires, celle de Wade et la mienne, retracent la vie de garçons et d'hommes telle qu'elle existe depuis des millénaires, celle de garçons battus par leur père dont la capacité d'amour et de confiance a été mutilée presque à la naissance...»
Page 467 in: «Affliction» de Russell Banks.

«Personne ne semblait avoir une opinion bien arrêtée à mon sujet et je n'avais jamais subi d'intolérance religieuse ou raciale. Mais lorsque j'arrivais au lycée un matin, j'entendis à travers la porte close de ma classe le bruit d'une violent discussion. «Les juifs, entendis-je, les juifs». Ces mots étaient les seuls que je pusse distinguer, mais ils se répétaient en chœur et l'on ne pouvait se méprendre sur la passion avec laquelle ils étaient proférés. 
J'ouvris la porte et la discussion cessa brusquement. » P. 99 in: «L'ami retrouvé» de Fred Uhlmann.

«Je suis plus feuilletteur que liseur, sachez-le, et j'aime feuilleter tout autant que lire, des millions de fois au cours de ma vie j'ai plus feuilletté que lu, mais en feuilletant, j'ai eu au moins autant de plaisir et de véritable jouissance de l'esprit qu'en lisant. ... J'entre dans un livre et je m'y installe tout entier... »
P. 31 in «Maîtres anciens» de Thomas Bernhard.

«- Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée? A la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée, car il n'y aura plus de mots pour l'exprimer. »
P. 79 in «1984» de Georges Orwell.

«Le matin était comme un poisson pris dans un filet, il luisait et gigotait aux franges noires et engourdies de sa conscience mais elle n'avait jamais pris de poisson au filet ni même à l'hameçon, alors elle n'aurait guère pu expliquer le si, le comment ou le pourquoi...»
P. 1 in: «D'amour et d'eau fraîche» de T. C. Boyle

Publié le 23 janvier 2022