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LE JOURNAL DE DONA CARLOTTA

maceL'auteur est à l'ethz ce semestre

sOLedades 280La solitude s'entend et suinte au Theater Stok
TRACES Poster version webLa séparation des traces, de Francis Reusser (CH, 2018, ), 1h13.
Au Kosmos, à Zurich, à partir du 28 février.


LA SUITE AU PROCHAIN ÉPISODE...

Texte: Dona Carlotta


En février 2019

Cycle de cours de Gérard Macé ce semestre à l'ethz : ici

SOLedades au Theater Stok: ici



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MERCREDI
Premier cours de Gérard Macé à l'ethz, ce semestre. L'auditrice que je suis se dit que la salle pourrait être un chouia plus grande... Mais se morigénant, elle sourit aussitôt en pensant que cela faisait longtemps qu'il n'y avait pas eu autant d'auditeurs. Et très vite, elle oublie la température ambiante pour ne retenir que le sourire chaleureux du conférencier et le suivre dans ses pérégrinations.

Son cours se présentera comme un feuilleton et traitera des correspondances entre les arts et la littérature, avec à chaque épisode un gros plan sur un univers artistique: écriture, photographie, cinéma, peinture, musique ... pour conclure avec Proust qui, dans sa Recherche, réunit lanterne magique et cathédrale, invite entre autres dans ses pages le peintre Elstir, le musicien Vinteuil et l'écrivain Bergotte.

Je ne sais pas ce qu'est pour vous un cours réussi. Pour moi, c'est un cours qui donne envie d'aller plus loin.
Juste avant de conclure le premier épisode qui se présentait comme une bande annonce avec beaucoup de noms qui défilent... Gérard Macé a cité une petite fable de Pierre Bettencourt. Et celle-ci était si merveilleuse, qu'arrivée à la maison, j'en ai cherché d'autres du même auteur.
Et je suis tombée sur celle-ci tirée des «Fables fraîches pour lire à jeun»: «J'ai des cachets pour rêver. Ce soir j'en prends un sur lequel est écrit en tout petits caractères: Voyages aux Indes (première partie). Je l'avale avec un peu d'eau et je m'endors. Tout va bien jusqu'à Bénarès où l'on doit prendre un bain dans le Gange. Le rêve est prévu pour quelqu'un qui sait nager. Or je ne sais pas. A peine à l'eau, je me noie. Je ne saurai jamais la fin du voyage. P.B.»
Le cours a lieu les mercredis de 17h15 à 19h. En savoir plus

JEUDI
Un xylophone de mousse et de pierres, un mobile en boîtes de conserve, une feuille de métal et même un parapluie, une vieille veste déchirée et des chaussons de feutre, des percussions, un archet.
Tout sur la petite scène du Theater Stok est instrument de musique. Au milieu, un homme, seul, âgé, voûté, qui se traîne et marmonne, il essaie de se souvenir de sa liste de commissions.
L'univers sonore et musical de SOLedades est empli d'images, mais la solitude suinte. On s'immerge dans ce monde à la fois familier et étrange. Tous les éléments sont convoqués, de la pluie à l'orage.

Pascal Vigliono, le valaisan de Berne est encore deux soirs à Zurich. Création originale d’après le roman «L’Homme apparaît au quaternaire» de Max Frisch.
En savoir plus

(scz_22/02/2019)

DIMANCHE
La séparation des traces

TRACES/SPUREN
La grande salle du Kosmos semble encore plus vaste que d’habitude. C’est sans doute le soleil et la douceur inhabituelle de cette fin de février qui ont détourné certains spectateurs. Peu importe, nous avons un écran géant pour découvrir le plus jeune film de Francis Reusser, «La séparation des traces». Réalisé avec son fils, Jean, l’année dernière, il est présenté en avant-première ce dimanche, à Zurich.

ZIGZAGS ET POINTILLÉS
Dès le début, on le sait, on le sent, il s’agit d’un film très personnel et extrêmement littéraire. Instantanément séduits par ce qui est à la fois un essai sur le cinéma, un journal intime et une réflexion sur la filiation, on sourit aussi aux commentaires bien sentis sur l’évolution actuelle du monde... Lire la suite

Au Kosmos, à Zurich, à partir du 28 février.

(Scz_ 25/02/2019)