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OLAFUR ELIASSON AU KUNSTHAUS

jonone1 280Olafur Eliasson: Escaped light landscape, 2020 - Courtesy of the artist © 2020 Olafur Eliasson- Photo: Alcuin Stevenson jonone3 280Olafur Eliasson: Weather orb, 2020
Photo: Franca Candrian, Courtesy of the artist;
© 2020 Olafur Eliasson


SYMBIOTIC SEEING

Texte: Laurence Hainault Aggeler


L'exposition dure jusqu'au 22 mars 2020.

Ici plus d'infos sur le site du musée: https://www.kunsthaus.ch/fr/besuch-planen/ausstellungen/olafur-eliasson/

Le billet d'entrée: 23/18 francs.

Journée portes ouvertes de 10h à 20h: samedi 29 février 2020. Plus d'infos ici


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PAYSAGE LUMINEUX EN FUITE
Établir un rapport symbiotique entre les sens et le monde afin de produire une réalité propre.
«Escaped light landscape» (2020) glisse dans une séquence d’arcs de lumière. Les formes bleu terne ou jaune solaire se déforment lentement le long d’un mur. Dans la salle obscure, vide, toute notion spatio-temporelle est perdue car l’installation de filtres, de miroirs et de lentille fait bouger l’espace. Lorsque les visiteurs pénètrent dans le contre-jour, ils projettent leurs ombres et donnent naissance à une œuvre sans cesse renouvelée. Magie!

LA FENÊTRE AUX ALGUES
Contester les systèmes de pensée rigide, proposer une vision alternative.
Encastrée dans une fenêtre donnant sur l’entrée du musée, «Algae Window» (-2020-), éclate en une rosace multicolore constituée de petites sphères de verre. Les vues miniatures et vives des scènes extérieures à la galerie apparaissent dans chaque bulle et l’habitent sens dessus dessous. Le motif général rappelle les diatomées perçues au microscope, ces algues cellulaires des profondeurs de la mer qui éliminent le dioxyde de carbone.  Leur reproduction artistique crée une illusion d’optique qui met littéralement le monde la tête en bas.

KALEIDOSPHÈRE
Offrir une vision fragmentée de la réalité.
En réunissant une série de kaléidoscopes différents dans une seule installation, «Kaleidosphere» - 2020 - le spectateur se voit en relation avec l’espace réfléchi et les autres personnes présentes. Suspensions multiples, lustres cosmiques inédits de verre et de métal font référence à des éléments poétiques et scientifiques à la fois.

VISION SYMBIOTIQUE
Exprimer la relation durable et mutuellement profitable qui existe entre les humains et le cosmos.
«Symbiotic seeing» (– 2020 -), une installation de 400 m2 créée tout spécialement pour le musée de Zurich, constitue le centre de l’exposition éponyme. Dans la pénombre, un plafond fluorescent et vaporeux fait tourbillonner les couleurs. Voici l’évocation d’une apocalypse, d’une nature en colère. Des lasers dissimulés dans les murs projettent des tranches de lumières chamarrées sur un brouillard périodiquement propulsé par de petites souffleries. La chaleur et le mouvement des corps influencent les courants d’air déclencheurs du jeu visuel au-dessus des têtes. Cette œuvre marque aussi la volonté d’un artiste soucieux de relier l’esthétique à la science.

MILITANTISME ÉCOLOGIQUE ET POÉTIQUE
Avant la sortie, un long accrochage mural des revendications écologiques diverses répertorie les acteurs et lieux d’inspiration militante. A ce point, le visuel reçoit un soutien auditif puisque l’espace résonne d’éléments sonores. Ils sont joués en direct au violoncelle par un bras robotique, une allusion poétique et futuriste à la création des substituts de l’être humain.  

(L.H.A 10/02/2020)