→ ART/MUSÉES

LE PHOTOGRAPHE LEO FABRIZIO SUR LES TRACES DE L'ARCHITECTE FERNAND POUILLON EN ALGÉRIE

frauennottelefon-1b

frauennottelefon-2b

frauennottelefon-3b

frauennottelefon-4b

frauennottelefon-5b

frauennottelefon-6b

frauennottelefon-7b


Fernand Pouillon a beaucoup construit en Algérie dès 1953, invité par le maire de l'époque, Jacques Chevalier. Qu'il s'agisse de la «Cité du bonheur», de la «Cité de la promesse tenue» ou comme ici (photos 1 et 2) du grand complexe assez monumental «Climat de France», rebaptisé par ses habitants «Les Deux Cents Colonnes», l'architecte utilise de préférence la pierre de taille, ne craint pas le monumental, le gigantesque même, tout en donnant à l'habitant une place centrale et sans négliger les détails et l'ornement. Son objectif est social, il faut améliorer les conditions de vie par le logement. Il est aussi politique, les Algériens et les Français doivent se côtoyer, ils seront voisins. Il bâtit vite en repensant les méthodes de construction, en les rationalisant pour diminuer les coûts, il réfléchit en termes de systèmes.   

Aux bâtiments d'habitation viennent s'ajouter plus tard des complexes touristiques, des cités universitaires, des théâtres, des maisons de mer ou de sable... Mais surtout il s'efforce de créer des espaces urbains qui s'inscrivent dans la tradition et dans la vie des habitants.   

Le photographe lausannois Leo Fabrizio est fasciné par l'architecte. Depuis plusieurs années, il recense, documente, met en valeur les réalisations de Fernand Pouillon. Après une exposition dans le cadre des rencontres photographiques d'Arles à l'Abbaye de Montmajour (à deux pas, des carrières de Fontvielle) en 2019, le photographe expose à Zurich, à l'Architekturforum, nouvellement installé à la Zollstrasse, jusqu'au 23 décembre 2021. (En savoir plus)

Il faut venir voir ces photos en grand format et prendre le temps d'étudier tous ces éléments réunis pour nous permettre de mieux comprendre la personnalité de Fernand Pouillon. L'architecte a aussi écrit, notamment pendant sa détention. Il a enseigné. Mais surtout il s'est dressé, parfois très seul, contre des modes de pensée l'architecture, alors dominants.

Les photos de Leo Fabrizio sont magnifiques. Leur sensibilité, leur précision, l'atmosphère qu'elles dégagent touchent. Parfois mélancoliques, le temps a passé. Elles montrent surtout la beauté des lignes et du dessin. Elles rendent curieux aussi, avec une furieuse envie d'en savoir plus, de comprendre, d'aller sur les lieux.

SCZ - Publié le 27 novembre 2021. Complété le 10 décembre 2021. 

...........................................

Samedi 4 décembre à 11h30, Leo Fabrizio, propose une conférence en français. Des visites en petits groupes peuvent également être organisées. N'hésitez pas à nous contacter () si cela vous intéresse, nous transmettrons.
Nous pensons organiser une petite visite, la date est en discussion.

Une semaine plus tard, le samedi 11 décembre à 11h30: la conférence se fera en anglais. Entrée libre.
Le 11 à 15h: nous proposons une visite en français à un tout petit groupe... S'annoncer:

L'exposition à l'Architekturforum dure jusqu'au 23 décembre 2021.

.......................................
A lire:
. «Pouillon et l'Algérie», revue d'architecture WERK, 6-2021
. Kaouther Adimi, Daphné Bengoa, Leo Fabrizio: «Fernand Pouillon et l’Algérie - Bâtir à hauteur d‘hommes», Editions Macula, 2019- Livres de photographies 

.Fernand Pouillon: Les Pierres sauvages (1964): roman écrit en prison, consacré à l'histoire de l'abbaye du Thoronet

. Fernand Pouillon: Mémoires d'un architecte (1968)